CargoM est actif sur plusieurs fronts pour faire passer le mot sur les enjeux et défis entourant la logistique et le transport dans le Grand Montréal. Elle vient tout juste de dévoiler cette étude réalisée en partenariat avec KPMG.
Cette étude effectuée pour CargoM a pour but de dresser le profil de l’industrie de la logistique et du transport pour la Grande Région Montréalaise (GRM). Plusieurs recherches ont été faites pour recueillir l’information de diverses études antérieures en premier lieu. Ceci dit, l’étude repose en majeure partie sur des sondages conduits auprès des entreprises importantes de la GRM qui sont fournisseurs de services en transport et logistiques ou utilisatrices de services en sous-traitance ou à l’interne.
Afin de mieux couvrir les enjeux et explorer des pistes d’amélioration, des groupes de discussion ont été organisés ainsi qu’une série d’entrevues et rencontres conduites auprès d’experts et organismes importants tels que le Port de Montréal, Aéroports de Montréal, l’association du Camionnage du Québec, le ministère du Transport du Québec et Transports Canada.
Voici donc quelques-uns des principaux résultats de l’étude.
L’industrie du transport et de la logistique du Québec représente approximativement 20 % de celle du Canada en matière d’emploi, nombre d’établissements et volume manipulé par tous les modes de transport combinés : maritime, ferroviaire, routier et aérien. La GRM représente approximativement 40 % du volume du Québec, dont Montréal et ses régions représentent approximativement 8 % de l’industrie canadienne dans ce secteur.
Au niveau de la main d’œuvre et de la formation, l’étude fait ressortir que le vieillissement de la main-d’œuvre est en enjeu réel pour les entreprises de transport. Elles prévoient tout de même une croissance dans la demande de main-d’œuvre dans un avenir rapproché malgré la stabilité relative des besoins en main-d’œuvre des trois dernières années.
En ce qui a trait aux revenus et dépenses de l’industrie, l’étude démontre que 54 % des dépenses logistiques des entreprises utilisatrices des services de transport et logistique sont sous-traitées et qu’à leurs tours, les fournisseurs de ces services sous-traitent également 29 % de leurs dépenses logistiques à d’autres partenaires.
Selon les compagnies sondées, les trois facteurs de compétitivité les plus importants de la GRM sont :
- Le coût de la main-d’œuvre où la GRM performe à un niveau moyen (note de 2,9/5 de la part des répondants);
- La qualité des infrastructures routières qui est le critère jugé le plus faible (note : 2/5);
- La réglementation jugée à un niveau moyen-faible pour la GRM (note : 2,5/5).
Le facteur de compétitivité ayant obtenu la meilleure évaluation de performance est la qualité des infrastructures portuaires. Ceci est également reconnu par le marché et par les experts en ce qui concerne la performance en fluidité et le niveau de productivité.
Au sujet du facteur jugé le plus faible, les transporteurs, fournisseurs de services et entreprises locales partagent leurs inquiétudes sur la qualité des infrastructures routières de la GRM. Les travaux en cours sur les autoroutes et ponts affectent significativement la qualité et les coûts des services logistiques et peuvent par conséquent impacter la compétitivité de nos industries.
Le transport aérien, malgré un volume de cargo relativement faible, joue un rôle stratégique auprès des entreprises dans le développement des produits et le commerce international. Le fait d’avoir deux aéroports ségrégués pour le cargo et transport passager rend Montréal moins intéressant auprès des grandes lignes de transport aérien. L’autre facteur qui désavantage Montréal concerne également la faible fréquence de vols avec d’autres plaques tournantes logistiques importantes à l’échelle globale.
L’arrivée d’une nouvelle ligne de transport ferroviaire, CSX, est l’un des enjeux à venir qui pourraient avoir un impact sur l’industrie en faisant concurrence aux deux lignes principales canadiennes; ayant un impact sur le volume de transport routier local; en offrant un lien plus direct avec le marché Sud-est des États-Unis par voie ferroviaire.
En ce qui concerne les services logistiques (entreposage et distribution) dans la GRM, les groupes de discussions laissent comprendre que le contexte immobilier sur l’île de Montréal rend difficile la possibilité d’y trouver des terrains ou édifices de grandeurs et qualités requises. Par conséquent, les entreprises cherchant à s’établir ou agrandir leurs opérations se tournent de plus en plus vers l’extérieur de la Ville.
Source : http://www.cargo-montreal.ca/fr/