Le 16 mars dernier, le ministre canadien de la Sécurité publique, Steven Blaney et le secrétaire américain de la Sécurité intérieure, Jeh Johnson ont signé un accord de précontrôle, qui ouvre la voie à des changements quant à la façon dont les personnes et les biens franchiront la frontière.
David Bradley, le Président de l’Alliance canadienne du camionnage (ACC) était présent à Washington DC pour la signature et a montré son soutien au prédédouanement, en déclarant : « La nouvelle d’aujourd’hui est une étape importante autant pour l’industrie du camionnage que pour les gouvernements. Bien que l’établissement d’une législation soit nécessaire dans les deux pays afin de mettre pleinement en œuvre l’accord, nous sommes maintenant sur la bonne voie vers une politique de prédédouanement pleinement opérationnel quand et où il sera nécessaire »
« L’accord reflète le travail acharné de nombreuses personnes des gouvernements du Canada et des États-Unis, » a-t-il dit. « Nous sommes sans aucun doute plus près du but. »
Le Plan d’action « Par-delà la frontière » de 2011 a commis les deux gouvernements à envisager un tel accord, bien que les plans soient demeurés au point mort plus d’une fois. Néanmoins, deux projets pilotes de préinspection mis en place en Colombie-Britannique et en Ontario ont agi comme précurseurs de l’accord d’aujourd’hui, qui signale l’engagement des deux parties à explorer si le précontrôle est technologiquement et opérationnellement possible.
Le premier projet, au poste frontalier Pacific Highway en 2013, nécessitait que les camions s’arrêtent deux fois — une fois au Canada pour s’entretenir avec l’US CBP et de nouveau du côté américain. Le projet-pilote a été jugé un succès par les gouvernements. L’industrie, quant à elle, avait formulé des inquiétudes affirmant que le scénario à deux arrêts crée de la redondance et des retards de circulation. Le deuxième projet-pilote à Fort Érié, en Ontario a installé deux cabines de préinspection en sol canadien, affectant des ressources de l’US CBP et de la Peace Bridge Authority pour atténuer les retards de circulation.
À ce jour, le CTA a toujours soutenu que les deux projets pilotes testaient principalement la « préinspection » plutôt que le prédédouanement. « Le vrai prédédouanement verrait un camion entièrement dédouané avant d’arriver à la frontière », a déclaré M. Bradley. « Cela permettrait à un camion qui a été préautorisé de traverser la frontière sans avoir à s’arrêter du tout. C’est là que le vrai potentiel d’efficacité se trouve.
Source : Alliance Canadienne du Camionnage