La faiblesse du dollar canadien aura diverses implications pour l’industrie de la fabrication de produits alimentaires au cours des prochaines années, selon un rapport récent sur l’industrie alimentaire au Canada publié par le Conference Board du Canada.
Un huard faible devrait bénéficier aux exportateurs de l’industrie alimentaire, selon le rapport. Le dollar canadien ayant perdu du terrain sur cinq des six monnaies de l’Indice de taux de change effectif du dollar canadien (indice TCEC) au cours des sept premiers mois de cette année, les produits alimentaires canadiens sont devenus plus compétitifs sur de nombreux marchés étrangers.
Cependant, à court terme, le plus grand coup de pouce aux exportations de l’industrie alimentaire viendra du renforcement de l’économie des États-Unis, puisque le marché américain représente la majeure partie des exportations de produits alimentaires du Canada. En 2014, les exportations manufacturières de biens alimentaires ont augmenté de 1,8 pour cent pour atteindre 20,2 milliards $, soit environ 28 pour cent des ventes de l’industrie, dit le rapport.
Alors que la faiblesse du dollar canadien soutient la compétitivité des aliments transformés canadiens à l’étranger, il apporte également une plus grande part de marché domestique, en rendant les aliments importés plus coûteux par rapport à leurs homologues nationaux.
Les fabricants étrangers devront augmenter leurs prix sur le marché canadien afin de compenser la baisse de la monnaie, ce qui les rendra relativement moins compétitifs par rapport à d’autres produits sur les tablettes; ou bien, ils devront maintenir leurs prix canadiens stables, ce qui signifie qu’ils devront accepter une réduction des prix en vigueur ce qui se traduira pour eux, une fois que leurs revenus sont reconvertis dans leur monnaie d’origine, de manger dans leurs marges de profit. Pour les industries telles que le sucre et la fabrication de confiserie, où une partie importante de la demande intérieure est satisfaite par les produits importés, la faiblesse du dollar exercera une pression à la hausse sur le coût des matériaux pour les fabricants d’aliments qui reposent sur une gamme d’intrants importés.
Cela aura une incidence sur les segments, comme celui des fruits et légumes et celui de la fabrication de spécialités alimentaires, qui importent une grande variété de matières premières non cultivées au Canada.
Source: Conference Board du Canada