Une firme de Cincinnati a réussi à surmonter le principal obstacle dans la course à la livraison par drone en faisant décoller ce dernier directement du toit du camion de livraison électrique.
La compagnie américaine Workhorse a créé un système appelé HorseFly (Taon) qui répond aux dernières règles assouplies de la Federal Aviation Administration (FAA). En effet, pour faire voler ses drones, un opérateur doit d’abord obtenir une licence de pilote de drone. Ces derniers peuvent seulement voler durant le jour, tout en restant sous la barre de 400 pieds du sol et doivent être visible par l’opérateur en tout temps.
Amazon.com essaient depuis quelque temps d’obtenir la permission de livrer des colis à ses consommateurs, mais le fait que l’appareil doit rester dans la ligne de visée ne cadre pas avec son but de livrer des colis directement de son entrepôt qui est souvent situé à des miles de la destination finale.
Workhorse a mis au point un « Octocopter » à huit rotors appelé HorseFly conçu pour être utilisé en tandem avec ses camions de livraison électriques, dont certains sont en service auprès d’entreprises comme FedEx et UPS. L’Octocopter de Workhorse peut voyager à une vitesse de 50 miles à l’heure, transporter un paquet pouvant pesé jusqu’à 10 lb et voler en continu pour une durée de 30 minutes. Il a la capacité de s’envoler à partir du toit du véhicule de livraison, de monter à une hauteur sécuritaire, puis de naviguer jusqu’au point de livraison souhaité en utilisant la navigation GPS. L’idée derrière le concept de Workhorse est de s’attaquer au dernier kilomètre de livraison. Des endroits où les camions et les camionnettes ne peuvent pas atteindre : les zones rurales par exemple.
La solution de Workhorse a été de placer ces drones sur les camions parce qu’ils restent à portée de vue du conducteur. Steve Burns, directeur général de Workhorse, affirme que les drones restent dans la ligne de mire des chauffeurs de camion.
« Nous les faisons décoller du haut du camion, bien sûr l’économie et l’efficacité ne sont peut-être pas aussi bonnes que si vous pouviez le faire décoller à 30 miles de la destination, mais elles sont quand même énormes », a dit Burns, CNBC dans une interview télévisée jeudi.
L’idée est de laisser le conducteur, utilisant une interface à écran tactile dans le camion de livraison, faire une livraison à une résidence qui est plus loin d’un groupe d’autres consignataires. Si le conducteur a une poignée de livraisons à faire dans un sens et une autre à gauche, « Donnez celle de gauche à l’oiseau », dit-il.
« Quelqu’un doit pouvoir le voir, que ce soit dans le siège passager du camion ou dans les premiers jours, nous pensons que nous demanderons au conducteur de rester là et de le regarder. Ce ne sont pas les économies d’échelle ni l’efficacité que vous aimeriez voir encore, mais ça nous ouvre la voie sur quelque chose qui pourrait être aussi dramatique pour la livraison des marchandises que l’invention du moteur à combustion interne », a déclaré Burns. À 2 ou 3 cents par mile, ce qui est le coût de l’électricité que ces drones utilisent, les rendements sont tout simplement remarquables. »
Burns affirme que Workhorse prévoit faire voler des drones volants dans le monde réel à la fin de l’année.